Durant l’année 1925-1926, Sartre prépare le certificat de philosophie générale et logique, qu’il obtient en juin 1926 avec la mention bien. Il s’attelle alors à la lecture de Léon Brunschvicg, qu’il poursuit les deux années suivantes. Sartre est aussi curieux que sérieux : il lit les auteurs de la tradition et s’intéresse aussi à ceux qui ne figurent pas au programme : Schopenhauer, Nietzsche, Alain. Ainsi, Raymond Aron se souvient de l’exposé de Sartre au cours de Léon Brunschvicg, démontrant que Nietzsche était un philosophe dans la pleine acception du terme et non un littérateur. Léon Brunschvicg hésitait encore entre ces deux points de vue pour rédiger son chapitre des Progrès de la conscience dans la pensée occidentale.
Enfin, en 1927-1928, année de l'agrégation, on retrouve dans les emprunts de Sartre les thèmes et les auteurs au programme : Platon, Rousseau et Auguste Comte pour l'histoire de la philosophie, Aristote, Plotin, Cicéron, Spinoza et Descartes pour l'oral. Sartre l’a préparée assidûment, mais livre une copie trop personnelle et échoue sur le sujet « Raison et société », sur lequel Aron brille. Célestin Bouglé, directeur adjoint de l’École, déplore cet « accident », car on attendait beaucoup de Sartre. L’année suivante, Sartre est reçu brillamment sur un sujet comme taillé sur mesure : « Les idées de contingence et de liberté ».
Léon Robin, La pensée grecque et les origines de l'esprit scientifique, Paris : La Renaissance du livre, 1923. (L'Évolution de l'humanité; 13). S Phi h 352 8°
Baruch Spinoza, Oeuvres, Trad. Emile Saisset, 1ère série, Paris : Charpentier, 1842. (Bibliothèque Charpentier) S Phi g 117 (1) 12°
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