Lectures normaliennes
 | | En 1924, Sartre, élève brillant, est reçu septième à l'École normale supérieure. Il y retrouve Paul Nizan et s'y liera notamment avec Raymond Aron et Daniel Lagache. Pendant les « quatre ans de bonheur » passés à l'École (préface d'Aden Arabie), Sartre va fréquenter assidument la bibliothèque. Sans pouvoir tout nous dire de ses lectures, les registres d'emprunts des élèves, conservés jusqu'en 1928, donnent un aperçu suggestif de celles-ci. Sartre, qui étonne déjà ses camarades par l'étendue de ses lectures, est l'un des trois « grands emprunteurs » de sa promotion avec Louis Robert et Jean Ehrhard : 223 volumes en 1924-25, 190 en 25-26, 116 en 26-27, 152 en 27-28, soit un total impressionnant de 681 volumes pour ces quatre années. Lecteur assidu, il se montre extrêmement sérieux dans la préparation de ses titres universitaires. La première année est ainsi consacrée à l'obtention de ses deux premiers certificats de licence : en psychologie (mars 1925) et histoire de la philosophie (juillet 1925). L'année suivante, il obtient les deux derniers certificats : philosophie générale et logique (mars 1926), puis morale et sociologie (juin 1926). En 1926-1927, alors qu’il prépare son Diplôme d’Études Supérieures (D.E.S.), les lectures de Sartre se spécialisent beaucoup plus que les années précédentes, et se concentrent sur la psychologie. 1927-1928 est l’année de l’agrégation, à laquelle Sartre va échouer (il la tentera de nouveau, avec grand succès, en 1929). |
Trombinoscope de la promotion 1924 L. Registre d'emprunt des élèves : 1926-1927. | |  |