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Les oeuvres de Van Helmont

Jan Baptist Van Helmont
Ortus medicinæ. Id est, initia physicæ inaudita. Progressus medicinæ novus, in morborum ultionem, ad vitam longam,... Edente authoris filio, Francisco Mercurio Van Helmont...,
Amsterdam : Lodewijk Elzevier, 1648

Marque au titre.
Portrait gravé sur cuivre de Jan Baptist et Franciscus Mercurius Van Helmont.
Suivi de la 2de édition des Opuscula medica inaudita.


[Voir la notice dans le catalogue]


   Après des études à l'université de Louvain et quelques années passées à voyager, le médecin et chimiste flamand, Jan Baptist van Helmont (1577-1644), se fixa à Vilvoorde, où il se consacra à des recherches  dans son laboratoire. Son expérience la plus célèbre, visant à montrer que la croissance d'un saule n'était due qu'à l'eau, et que la terre n'était pas un élément, se trouve dans l'Ortus medicinae, présenté ici.

   L'oeuvre de van Helmont a joué un rôle notable au XVIIe siècle dans le mouvement d'opposition à la philosophie aristotélicienne et à la médecine galénique, remplaçant en cela la doctrine de Paracelse, doctrine qui avait elle-même fortement influencé van Helmont. Le philosophe était en relation avec les savants de son temps (en France Mersenne et Gassendi ont correspondu avec lui), mais il a publié peu de choses de son vivant : un traité De magnetica vulnerum curatione publié sans son aval en 1621, durant la querelle entre Goclenius et le jésuite Roberti, un traité des eaux de Spa paru en 1624 et des oeuvres médicales publiées en 1642 et 1644. C'est par la publication posthume de ses écrits que ses idées se sont répandues.

    Publié chez Elzevier en 1648 par son fils Franciscus Mercurius, l'Ortus medicinae, joint à la deuxième édition des Opuscula medica inaudita, eut un écho important dans toute l'Europe : on trouve une édition vénitienne de 1651, une traduction française de 1670, mais c'est en Angleterre que l'influence de l'helmontianisme a été la plus forte : il est notamment très fréquemment cité dans les premières oeuvres du philosophe Robert Boyle (1627-1691) [Cf. The Works in six volumes, London, 1772 - cote ENS : L E a 12 4°], et l'on sait que Locke le lira.

Bibliographie : Antonio Clericuzio, "From van Helmont to Boyle. A study of the transmission of Helmontian chemical and medical theories in seventeenth-century England", in The British journal for the history of science, vol. 26, n° 3 (sep. 1993), pp. 303-334. - Guido Giglioni, Immaginazione e malattia : saggio su Jan Baptiste van Helmont, Milano : FrancoAngeli, 2000. - Walter Pagel, Joan Baptista Van Helmont : reformer of science and medicine, Cambridge : Cambridge University Press, 1982.

Notre exemplaire : S P d 12 8°. Reliure 17e s.,  veau fauve, dos à 4 nerfs, pièce de titre, filet doré en encadrement des plats, tranches mouchetées de rouge.
Ex-libris ms. "A. B. de Barlemont" ; cachet "Ecole Normale. Université de France".

L'ouvrage fait partie des fonds anciens de sciences naturelles, provenant des bibliothèques des laboratoires de botanique, géologie et zoologie, aujourd'hui déposés à la bibliothèque des Lettres (anciennes cotes SA : sciences appliquées, SN : sciences naturelles, SP : sciences physiques). La cote S P d signifie : Sciences physiques Dictionnaires et ouvrages généraux (ou divers ?).
Ces fonds en cours de traitement sont signalés depuis 2011 au catalogue.

Restauré en 2010.

    
Reliure veau 17e s.
    

    

- Avant restauration : dos et plat supérieur








 




- Après restauration : dos et plat supérieur











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